L’organisation de l’espace et du temps au Quartier Mu de Malia (Crète, âge du Bronze, 3200 – 1100 av. J.-C.), à la lumière des lampes
Doctorant, Arscan, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Le développement de la réalité virtuelle a permis, ces dernières décennies, de proposer des reconstitutions réalistes d’éclairage dans les édifices de l’âge du Bronze en Méditerranée orientale et dans le bassin égéen. Lumière et obscurité ont toutefois été étudiées séparément, l’une pour la vie quotidienne en journée, l’autre pour les activités nocturnes, les rituels et les croyances. En étudiant une agglomération crétoise du Bronze Moyen et son corpus de lampes, il est possible d’identifier plusieurs dispositifs d’éclairage de natures et de fonctionnalités différentes dont l’analyse contribue à révéler un espace vécu minoen où lumière et obscurité ne peuvent être dissociées.
Introduction
Dans le courant de l’âge du Bronze (3200 – 1100 av. J.-C.), la Méditerranée orientale est caractérisée par un double processus : la naissance des premiers États et celle des premières agglomérations. En Crète, le phénomène d’urbanisation donne lieu à ce qu’il est permis d’appeler des villes1, suivant la définition actuellement donnée par la discipline géographique2. Cela s’accompagne au Minoen Moyen (MM) de l’émergence de palais qui, sans qu’on en connaisse la nature politique et ou religieuse avec exactitude3, remplissent assurément une fonction économique de stockage et de redistribution des richesses4.
Les recherches récentes accordent une grande attention au rôle de la lumière dans la construction du fait urbain en Méditerranée orientale5. Les études architecturales notamment proposent des reconstitutions réalistes d’éclairages naturel et artificiel en ayant recours à la réalité virtuelle. Fondées sur des données chiffrées de propriétés lumineuses enregistrées au préalable dans des programmes expérimentaux6, ces reconstitutions utilisent souvent la luminosité comme critère diagnostique pour identifier des zones d’activités et comme indicateur de leur temporalité d’occupation7.
Ces études, comme l’ont déjà souligné David Petrut, Monica Gui et Horea Trinca8 à propos d’autres aires chrono-culturelles, séparent la lumière et l'obscurité, affectant la première à la compréhension de la vie quotidienne en journée9, et la seconde aux réflexions sur la nuit10, en lien avec les rites et les croyances11. Nul ne songe plus, semble-t-il, à envisager, comme le faisait Philippe Bruneau12 à propos de la maison délienne, des espaces intérieurs plongés dans la pénombre en pleine journée ou au contraire des systèmes d’éclairage à l’extérieur des bâtiments durant la nuit.
Et pourtant, poser la question de la coexistence de la lumière et de l'obscurité, aussi bien le jour que la nuit, et donc s'interroger sur le passage de l'une à l'autre à un même moment, peut se révéler éclairant pour comprendre ces sociétés, leur organisation et leur rapport à l’espace domestique et au temps quotidien. Notre approche, qui entend en faire la démonstration, est fondée sur un corpus homogène de lampes découvertes au Quartier Mu de Malia, un quartier groupé du début du IIe millénaire av. J.-C. L’une des particularités architecturales de cet espace étant la juxtaposition des édifices, il est permis de supposer que certaines zones, particulièrement au centre, étaient, la nuit mais aussi en journée, plongées dans l’obscurité. Ceci expliquerait en partie le recours à des sources de lumière artificielle dont la répartition spatiale sera analysée. Les données expérimentales et statistiques traitées permettront d’envisager un espace inégalement éclairé, du point de vue des ambiances lumineuses comme des techniques mises en œuvre. Le recours à une approche quantitative se différencie de manière significative des modèles qualitatifs en trois dimensions car il donne la possibilité d’explorer à l’échelle du quartier et non plus de la pièce les liens entre lumière, obscurité et activités. Cette réflexion préliminaire méritera, dans une future étude, d’être étendue aux autres dispositifs d’éclairage (foyers, brasiers et ouvertures13).
Back to topPrésentation du site et du corpus de luminaires
Le Quartier Mu de Malia, un espace urbain du Minoen Moyen
Ce quartier de plus de 3000 m2 appartient à la ville minoenne de Malia, située dans la plaine du Mirabello, sur la côte nord-orientale de la Crète (fig.1). Les fouilles conduites à Malia dès 1915 ont progressivement mis au jour une agglomération de l’âge du Bronze, organisée autour d’un premier (2000/1900 – 1700 av. J.-C.), puis d’un second palais (1700 – 1450 av. J.-C.) (fig.2).
À bien des égards, la fouille du Quartier Mu opérée entre 1965 et 1991 s’est révélée décisive dans la compréhension de l’histoire de la période protopalatiale dans le nord-est de la Crète. Sans compter les ambiguïtés chronologiques que l’étude de la céramique a permis de résoudre14, cette fouille a également révélé, pour la première fois dans l’île, un quartier artisanal et administratif où les artisans vivaient avec leur famille. Les conditions de conservation de l’architecture comme du mobilier y sont exceptionnelles. Les bâtiments, en terre crue et en matériaux périssables, ont fondu lors de l’incendie qui provoqua la destruction du site, ce qui a conduit à la création d’une chape d’argile solide « protégeant » les vestiges des travaux agricoles et de l’érosion15. Le mobilier céramique, presque toujours utilisé comme fossile-directeur chronologique et culturel en archéologie, permet de dater cet ensemble clos du MMII16. Malgré plusieurs phases de construction identifiées dans l’architecture, notamment entre le nord et le sud du bâtiment A17, la destruction par incendie à la fin du MM II donne à voir un instantané des derniers temps de l’occupation du site18.
La fonction des édifices est relativement bien connue. La monumentalité des bâtiments A et B (840 et 540 m2), l’existence d’une architecture « palatiale » ainsi que la présence dans certaines pièces d’archives en écriture hiéroglyphique crétoise confère à ces bâtiments une fonction administrative indéniablement liée au premier palais, éloigné de 140 mètres seulement19. Des maisons-ateliers d’artisans ont également été mises au jour et constituent un exemple sans parallèles en Crète minoenne (atelier de potier, atelier des sceaux, atelier de fondeur, atelier sud). L’analyse de la répartition du mobilier suggère que les activités artisanales avaient lieu au sous-sol et au rez-de-chaussée ainsi que dans les étages20. Enfin, plusieurs bâtiments, aux fonctions a priori polyvalentes, ont été qualifiés d’annexes-entrepôts. Il s’agit des bâtiments C à F21. Le modèle communément admis pour le Quartier Mu est celui d’artisans travaillant au service du palais et recevant en échange des matières premières nécessaires à leur vie quotidienne et à leur production22.
Les dispositifs d’éclairage en Crète
Des recherches ont mis en évidence l’existence de deux systèmes d’éclairage parallèles dans les agglomérations minoennes : d’une part, les ouvertures, sources de lumière naturelle23, d’autre part le mobilier dédié à la production de lumière artificielle, à savoir les foyers fixes et mobiles24 ainsi que les lampes25. Bien que d’autres systèmes d’éclairage artificiel aient certainement été utilisés, compte-tenu d’observations faites dans des contextes ethnographiques variés26, il n’existe, en l’état actuel de la recherche, pas de preuve de leur emploi dans la documentation archéologique. Aucun objet comparable à un bougeoir n’a pour l’instant été découvert ou identifié (il n’y a pas eu d’analyse fonctionnelle des objets du type de l’éventuel « chandelier » provenant des niveaux protopalatiaux de Phaistos et exposé au musée archéologique d’Héraklion). On ne dispose pas, comme c’est le cas au Levant, d’exemplaires d’appliques murales ayant pu servir de porte-lampes27. Les torches, enfin, si elles ont existé, ne se sont pas conservées. Le seul exemplaire possible a été retrouvé dans les niveaux datés du Minoen Récent III (MRIII) d’un autre quartier de Malia, le Quartier Nu28, soit à la toute fin de la période étudiée. Dans ce contexte, les sources iconographiques et textuelles sont d’une aide limitée. Les peintures murales, les sceaux et les scellés crétois ne figurent pas de dispositifs d’éclairage. Les textes en Linéaire B des 14e-12e s. av. J.-C. mentionnent des huiles végétales. Toutefois, l’utilisation de ces produits comme combustibles ne peut qu’être supposée car aucune fonction précise n’est mentionnée29.
Les lampes dans le dispositif d’éclairage du Quartier Mu
Au Quartier Mu de Malia, les lampes sont, parmi les sources de lumière artificielle identifiées, les plus nombreuses dans le mobilier conservé. La forte homogénéité chronologique de cet assemblage a conduit, dans le cadre de cet article, à s’intéresser exclusivement à ces objets. L’analyse devra par la suite être étendue aux autres sources de lumière artificielle retrouvées (foyers, brasiers) et, pour les bâtiments les mieux conservés, aux ouvertures. Une mission d’étude à Malia a permis de répertorier 168 lampes, dont 159 sont en argile et 9 en pierre (serpentine)30. Ces objets ont été classés par le fouilleur31, selon leurs caractéristiques morphométriques. Cette typologie propose 9 types, parfois eux-mêmes divisés en sous-types. Les types 1 à 5 sont des lampes basses en argile. Les types 6 à 9 représentent les lampes en argile dotées d’un piédestal, également appelées lampadaires (fig. 3). Les lampes en pierre, non comprises dans cette typologie, se rattachent au type 24 des vases publiés par Peter Warren32 et que, par commodité, nous nommerons type 10.
Au sein de cet assemblage, les types 2 et 9 font l’objet d’une déclinaison plus poussée. Le type 2 correspond aux lampes portant un bec droit tronqué, une anse annulaire sur le bord opposé à ce dernier et reposant sur un pied bas. Toutefois, le groupe se divise en deux sous-catégories : le type 2a dont le pied est de forme tubulaire et le type 2b dont le pied est conique. Le type 9 comporte trois sous-types : les lampadaires à bord concave dessous, munis de tenons verticaux et de deux échancrures (type 9a), les lampadaires à bord concave dessous, munis de tenons obliques et de deux échancrures (type 9b), enfin, les lampadaires à bord plein, munis de tenons verticaux et de deux échancrures (type 9c). Si l’on ne tient pas compte de ces détails morphologiques, qui ne semblent pas avoir d’incidence sur la manière dont les lampes étaient utilisées, on peut considérer qu’il existe quatre catégories de formes : les lampes basses à un bec, à une anse et à bord tourné vers l’intérieur ; les lampes basses à un bec, à une anse et à bord creux ; les lampes à deux becs, à deux anses et de forme ouverte ; enfin, les lampadaires à un et à deux becs, à un et à deux tenons et à bord plat.
Les publications ne proposent aucune distinction claire entre le mobilier découvert en place au rez-de-chaussée ou dans les soubassements et le mobilier provenant des étages33. Nous proposons une répartition du mobilier par bâtiment en suivant la démarche de Jean-Claude Poursat (fig. 4). L’analyse de la distribution de chacun des types dans l’habitat montre que les lampes basses de types 1 et 2 sont très nombreuses dans le bâtiment A. Leur association avec de la vaisselle de table dans cet espace pourrait indiquer leur utilisation dans le cadre de festins ou de cérémonies34. Les types 3 à 7, assez rares, se retrouvent dans les bâtiments A, B et D, dans les maisons-ateliers d’artisans et dans les zones est et ouest situées en extérieur35. Les lampes de types 8 et 9, jusque-là découvertes en contextes funéraires36, et, pour le type 8, dans le « sanctuaire MMII » contemporain du Quartier Mu, sont très présentes dans les zones cérémonielles du bâtiment A37 mais se retrouvent aussi dans les bâtiments B, D, E, dans l’atelier sud et dans l’atelier de potier. Le bâtiment B livre par ailleurs quelques exemplaires en pierre38.
Définir le fonctionnement des lampes : durée de combustion et transportabilité
Dans le cadre d’un programme expérimental, nous avons étudié le fonctionnement des lampes et la manière dont celles-ci pouvaient être utilisées dans la vie quotidienne. Trois répliques (une en pierre et deux en argile) ont été fabriquées sur le modèle d’exemplaires découverts dans des contextes archéologiques (fig. 5). Il s’agit de lampes basses de types 2 (Lampe I) et 1039 (Lampe III) ainsi que d’un lampadaire de type 9 (Lampe II).
Transportabilité
Partant de la division traditionnellement adoptée dans les typologies entre lampes basses et lampadaires, nous avons d’abord cherché à définir des critères de transportabilité pour ces objets. Une première expérience, réalisée lampes en main, a consisté à se déplacer dans le noir avec chacun des exemplaires expérimentaux à l’intérieur d’un appartement parisien et en utilisant deux combustibles attestés dans la documentation paléoenvironnementale, à savoir de l’huile d’olive40 et de la graisse de porc41. L’utilisation de ces deux matériaux, l’un liquide, l’autre solide, a permis d’examiner le rôle joué par la consistance du combustible sur la transportabilité. Le lin, mentionné entre autres dans les tablettes en linéaire B42, a été utilisé pour fabriquer des mèches avec la technique de la cordelière, suivant un procédé validé par plusieurs programmes expérimentaux43.
Cette expérience montre qu’une lampe est facilement transportable lorsqu’une seule main est requise pour la tenir. Cela permet en effet d’effectuer des actions simultanément (par exemple, ouvrir une porte). L’orientation du corps et/ou la profondeur de la vasque apparaissent également comme des critères discriminants. Il faut que le corps soit suffisamment profond et/ou que le bord soit tourné vers l’intérieur pour que le combustible ne se renverse pas, Enfin, pour être déplacée, la lampe doit être caractérisée par un faible encombrement ; autrement dit, son poids et ses dimensions ne doivent pas constituer une contrainte au transport. Lorsque ces caractéristiques sont réunies, la nature du combustible se révèle peu discriminante. La solidité initiale des graisses animales et de la cire d’abeille, qui pourrait être considérée a priori comme un facteur propice au transport, est en réalité assez peu utile car la chaleur de la flamme provoque la fonte de ces matériaux. D’après ces observations, la lampe A est adaptée au transport, dans la mesure où elle peut être déplacée à une main et que son bord est fermé, évitant le débordement du combustible utilisé. Au contraire, les lampes de types 9 et 10 sont difficilement transportables à cause de leur forme ouverte et de l’encombrement que représentent leur taille (Lampe II) et leur poids (Lampes II et III) (fig.6).
Durée de combustion
Dans une deuxième expérience, nous avons cherché à mesurer la durée de combustion (fig. 7). Les paramètres influant sur cet aspect technique ont été définis dans une série de six tests, notés A à F. Les matériaux utilisés sont les mêmes que dans l’expérience précédente avec, en plus, de la cire d’abeille. Cette substance a en effet été identifiée par des analyses de résidus dans des lampes du site minoen de Mochlos44. L’opération a consisté à laisser se dérouler la combustion sans intervenir sur la flamme. Des photographies ont été prises toutes les vingt minutes pour en documenter l’évolution. Les résultats montrent que la capacité de la lampe est le principal paramètre influant sur la durée de vie d’une flamme. Des mesures de contenance réalisées avec des billes en polystyrène45 indiquent que la lampe I présente une capacité de 0,25 litres, tandis que la lampe III a une capacité de 0,03 litres46. Dans le test A, qui associe la lampe I à de l’huile d’olive, la durée de combustion s’est élevée à 41h58 tandis que dans le test C, où furent utilisées la lampe III et de l’huile d’olive, elle s’est limitée à 5h40. La nature du combustible a également une influence puisqu’à nombre de mèches égal (1), les graisses animales (tests B et C) s’épuisent moins vite que la cire d’abeille (test D). On observe le même résultat pour les lampes utilisant deux mèches (tests E et F), une donnée qui, archéologiquement parlant, est déduite de la présence de deux becs. La durée de vie différentielle d’une flamme entre deux combustibles de même nature est liée à la manière dont ceux-ci sont absorbés. La capillarité de la mèche est plus importante avec des matériaux liquides qu’avec des matériaux solides. Ainsi la flamme reste pérenne au niveau du bec lorsque de l’huile d’olive est utilisée car le combustible « monte » de manière régulière le long de la mèche. À l’inverse, la flamme a tendance à se « déplacer » sur la mèche pour atteindre le combustible nécessaire lorsque sont utilisées de la graisse animale et surtout de la cire d’abeille. La fonte devient alors aléatoire, ce qui a pour conséquence de distribuer la flamme sur l’ensemble de la mèche et ainsi de réduire la durée de combustion.
En dépit de ses « mauvaises » caractéristiques techniques, la cire d’abeille a bel et bien été utilisée comme combustible dans des lampes de Mochlos. Il est permis de supposer que ce matériau présentait d’autres qualités, par exemple son odeur. Dans le même sens, des mesures de lumière réalisées avec une cellule photométrique sur une série de 23 tests associant des huiles végétales, des graisses animales et de la cire d’abeille à des mèches en lin, en chanvre, en jonc et en papyrus ont montré que la nature du combustible détermine la couleur des flammes produites47. Ces enregistrements suggèrent que les perceptions sensorielles pouvaient aussi guider le choix des matériaux utilisés pour la production de lumière.
À partir du programme expérimental réalisé sur la transportabilité et sur la durée de combustion, il est possible d’étudier le fonctionnement des lampes du Quartier Mu de Malia. La mesure de la capacité d’un ensemble de ce corpus (N = 45) à l’aide de billes polystyrènes a permis de connaître la capacité moyenne de plusieurs types morphométriques (1, 2b, 4, 6). Les résultats obtenus, confrontés au référentiel expérimental, montrent que la durée moyenne de combustion des lampes du Quartier Mu de Malia, avec un combustible liquide et sans intervention anthropique sur la mèche, s’échelonnait entre 20 (type 2b) et 60 heures (type 6) (fig. 8). D’après notre expérience, la durée de combustion du type 4 (48h) se trouve plus proche de celle du type 6 (60h) que de celle des types 1 et 2 (respectivement 25 et 29h). De ce fait, l’analyse fonctionnelle invite à reconsidérer la division rigide entre lampes basses (types 1 à 5) et lampadaires (types 6 à 9). Les deux ensembles fonctionnels mis en évidence tendent plutôt à regrouper d’une part les lampes à faible capacité et à forte transportabilité (types 1, 2, 5), d’autre part les lampes à forte capacité et à faible transportabilité (types 3, 4, 6, 7, 8, 9) (fig.8).
Cette estimation est fondée sur l’hypothèse d’une utilisation exclusive d’huiles végétales, ce qui, naturellement, est une simplification. Une étude des dépôts de suie, indicateurs puissants de la nature du combustible, est actuellement en cours. Le cas échéant, il sera possible de proposer une modélisation avec des combustibles solides ou semi-solides. Pour l’heure, les résultats obtenus diffèrent singulièrement des estimations de Marie-Claire Amouretti48 qui évalue à environ 2h30 le temps de combustion dans des lampes antiques dont le réservoir présente une capacité nettement plus faible. Ces données se révèlent utiles pour appréhender l’organisation spatiale des dispositifs d’éclairage au Quartier Mu de Malia.
Éclairage artificiel et espaces dans le quartier
Une division lumineuse de l’espace ?
Les associations préférentielles entre types de lampes et bâtiments ont été figurées par un matrigraphe Pourcentages de Valeur d’Indépendance, dit matrigraphe PVI (fig. 9). Selon ce mode de représentation, les carrés noirs indiquent la surreprésentation d’un effectif et les carrés blancs sa sous-représentation. Les carrés gris indiquent la valeur moyenne de l’effectif en question49.
L’analyse a porté sur un ensemble relativement faible (N = 168) et se heurte à un biais majeur, à savoir l’inégalité proportionnelle des groupes par bâtiment (fig.10). Toutefois, il s’agit là de statistiques exploratoires visant à éprouver la pertinence d’une transformation de données qualitatives (le fonctionnement des lampes) en données quantitatives (la répartition spatiale des types morpho-fonctionnels). Conscients des limites de cette approche, nous prévoyons d’augmenter l’effectif dans une prochaine étude, en intégrant notamment des corpus provenant d’autres sites de la même période.
Au Quartier Mu, les zones extérieures (espace nord, chaussées est et ouest, trottoir ouest, placette est, espace IV1), les bâtiments B et D, l’atelier de potier et l’atelier des sceaux sont caractérisés par une surreprésentation des lampes de types 5 à 10. Les lampes de types 1 à 4 sont quant à elles surreprésentées dans les bâtiments A, C, E, F ainsi que dans les ateliers sud et de fondeur. Compte tenu des résultats obtenus dans le programme expérimental, cela signifie que les dispositifs d’éclairage fonctionnent de manière binaire dans chacun des bâtiments, en associant des lampes fixes dont la durée de combustion est moyenne ou élevée à des lampes mobiles dont la durée de combustion est moins importante. Dans les zones extérieures, dans les bâtiments B à F ou encore dans les ateliers sud et de potier, les lampes basses de types 1 à 4 et les lampes basses et hautes de types 5 à 10 ont tendance à s’exclure. Il existe donc deux groupes qui correspondent à la typologie de Jean-Claude Poursat.
La cartographie de ces associations met en évidence deux zones distinctes (fig. 11). Le groupe I (types 1 à 4) se situe dans la partie méridionale du quartier alors que le groupe II (types 5 à 10) se trouve dans sa partie septentrionale, y compris dans les zones extérieures. La partie nord accueillait donc probablement des espaces de séjour ainsi que des activités nécessitant un éclairage fixe et de longue durée. La partie sud était sans doute occupée de manière plus ponctuelle, par exemple pour s’approvisionner dans les pièces de stockage, ainsi que pour des activités ne nécessitant qu’un éclairage mobile et de moindre durée. Cette analyse sera approfondie dans la suite de nos recherches. Nous nous intéresserons notamment à la zone nord du bâtiment A dans laquelle ont été découverts plusieurs lampadaires. Les salles de cérémonies et d’apparat identifiées ici suggèrent des activités plus proches de celles de la partie septentrionale du quartier que de la partie méridionale.
Lumière et obscurité dans les activités du Quartier Mu. Premiers résultats
Lampes de types 1 à 4
Les nombreuses occurrences de lampes de types 1 et 2 dans le bâtiment A ont été analysées à la lumière des activités de « festins » qui se tenaient dans cet édifice, d’après la présence de vases de service et de consommation50. La surreprésentation des lampes basses de types 1 à 4 dans les ateliers sud et C est notable. Le mobilier retrouvé dans l’atelier sud indique que cet espace accueillait des activités artisanales variées, notamment la fabrication de vases en pierre, en métal et peut-être d’objets en os51. L’atelier C a été identifié comme un second atelier de fondeur, notamment en raison de la présence d’un moule de schiste dans un sous-bassement et, dans la courette VI4, de trois tuyères de fours ainsi que de deux scies accompagnées de deux lames de schiste52. Une cachette sous le sol du magasin VI1 a par ailleurs livré trois vases en bronze tripodes et un poids en plomb53. Or les lampes basses sont également présentes dans l’atelier de fondeur. Compte-tenu des liens apparents entre lampes basses et activités métallurgiques au sein des trois espaces évoqués ci-dessus, il est possible d’envisager que les lampes aient servi à la production d’objets en métal. Les travaux expérimentaux de Romain Prévalet54, couplés à des analogies ethnographiques55, suggèrent en effet l’utilisation de lampes comme chalumeaux dans des opérations d’orfèvrerie.
En ce qui concerne les bâtiments E et F, le mobilier découvert indique qu’il s’agissait respectivement d’une annexe du bâtiment A dédiée au stockage de denrées alimentaires et d’un bâtiment domestique associant stockage et préparation des aliments56. En l’absence de produits semi-finis et finis, la découverte de deux creusets semble insuffisante pour attester une activité métallurgique spécialisée dans le bâtiment F57. Les liens entre lampes de capacité faible à moyenne et de transportabilité forte à moyenne avec des bâtiments aux fonctions domestiques et annexes pourraient indiquer que ces lieux n’étaient pas prévus pour abriter des espaces de séjour fréquentés par de nombreuses personnes. À ce stade de la recherche, il est possible de se représenter des pièces où l’on se rendait ponctuellement pour s’approvisionner en matières premières et pour y ranger du mobilier.
Lampes de types 5 à 10
La surreprésentation de sources de lumière fixes en extérieur est intéressante car elle permet d’envisager un éclairage nocturne. Elle pourrait aussi contribuer à l’identification d’espaces « publics » et « privés », les premiers à l’intérieur des édifices, les seconds à l’extérieur. Ces notions sont examinées par Clairy Palyvou58 qui, s’appuyant sur les travaux d’architectes modernes59, propose de distinguer les espaces « publics » et « privés » minoens du point de vue des administrateurs et des utilisateurs. La superficie, l’accès et la situation (intérieur ou extérieur) apparaissent comme des éléments déterminants. Selon ce modèle, la voirie localisée à l’extérieur des édifices peut être appréhendée comme un espace « public urbain », c’est-à-dire utilisé par tous sans restriction d’accès tandis que l’intérieur des bâtiments relève de l’unité familiale, donc du « privé ». La cour intérieure du bâtiment B est désignée, d’après cette typologie, comme un espace de « groupe public » dont l’accès n’est pas limité mais qui, de par sa position particulière dans un îlot fermé, implique une utilisation par un nombre restreint d’individus.
Le bâtiment D est considéré comme une annexe-entrepôt dépendante du bâtiment B60. Des vases à décor égyptisants, des compotiers et des lampadaires en pierre ont été découverts et présentés comme tombés de l’étage dans la pièce VII4. En l’état, il n’est pas possible de préciser si les lampadaires étaient stockés et/ou utilisés ici. La surreprésentation de lampadaires dans les ateliers des sceaux et de potier semble indiquer qu’un éclairage fixe et de longue durée y était recherché. En ce qui concerne l’atelier de potier, il a été suggéré que les lampadaires pouvaient être la production de l’artisan.61 Les dépôts de suie retrouvés dans deux des quatre luminaires62 indiquent que ceux-ci pouvaient également être utilisés pour éclairer le potier dans son activité (fig. 12).
Conclusion
Les très nombreuses lampes du Quartier Mu de Malia et leur répartition à l’intérieur des édifices permettent de supposer qu’elles étaient utilisées de jour comme de nuit.
La réalisation d’un programme expérimental a permis de mettre en évidence deux groupes fonctionnels. Le premier comprend les lampes avec lesquelles il était possible de se déplacer mais dont la durée de combustion était limitée. Le second comporte les lampes qui étaient utilisées de manière fixe et dont la durée d’éclairage pouvait être très longue (jusqu’à deux jours d’affilée). L’étude statistique et cartographique de la distribution des lampes dans l’habitat permet de voir se dessiner deux espaces correspondant à cette distinction fonctionnelle et qu’il est tentant d’interpréter comme des lieux occupés différemment. Dans la partie sud du quartier, les lampes mobiles présentant une durée de combustion limitée sont surreprésentées. On peut supposer que cet espace était fréquenté de manière ponctuelle et que l’on y séjournait peu. Les lampes fixes offrant une longue durée de combustion sont surreprésentées dans la partie nord du quartier, y compris dans les zones extérieures. Cet espace pourrait ainsi être nettement plus marqué par une fréquentation régulière, quotidienne ou à tout le moins sur de longues plages de temps.
Du point de vue des activités artisanales, quelques suggestions ont été faites : les lampes basses pourraient s’intégrer à la production métallurgique et les lampadaires éclairer des activités (assises ?) telle que la fabrication de vases en argile. Ces hypothèses nécessiteront bien sûr d’être éprouvées par la suite ; elles n’en demeurent pas moins une piste sérieuse pour déterminer l’emplacement des zones de production dans l’habitat minoen, ce qui reste, aujourd’hui encore, un problème majeur63.
Il faut, en tout cas, considérer que dans ces bâtiments aux pièces exigües et regroupées, on passait de l’ombre à la lumière instantanément. C’est un aspect qui doit être pris en compte si l’on s’intéresse à l’espace vécu dans les sociétés anciennes. Cette dialectique mériterait d’être approfondie par le biais d’une approche ethnoarchéologique. Il existe, dans plusieurs régions du monde, des lieux dépourvus d’électricité où l’on continue de s’éclairer à la lampe à huile et à la bougie. Comment l’ombre et la lumière s’intègrent-elles aux activités de la vie quotidienne (cuisine, travail, etc.) ? De nouvelles études ethnographiques contribueraient à répondre à cette question.
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- 16. Poursat, Knappett, La Poterie du minoen moyen II, 194 (cf. note 14).
- 17. Jean-Claude Poursat, Le Quartier Mu. 1, Introduction générale / Écriture hiéroglyphique crétoise (Paris : P. Geuthner, 1978), 23.
- 18. Jean-Claude Poursat, Vie quotidienne et techniques au minoen moyen II (Athènes : École Française d’Athènes, 2013), 3.
- 19. Poursat, Guide de Malia au temps des premiers palais, 10 (cf. note 15).
- 20. Jean-Claude Poursat, Fouilles exécutées à Malia : le quartier Mu. III, Les artisans minoens : les maisons-ateliers du quartier Mu (Athènes : École française d'Athènes ; Paris : De Boccard, 1996).
- 21. Poursat, Guide de Malia au temps des premiers palais, 9 (cf. note 15).
- 22. Poursat, Fouilles exécutées à Malia, 152-153 (cf. note 20).
- 23. Christofi, « L’Éclairage et l’aération », 530 (cf. note 13) ; Vasiliki Fotou, « Architecture néopalatiale en Crète : les bâtiments en dehors des palais et leurs fonctions » (thèse de Doctorat, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne., 2013), 1439.
- 24. Catherine Kopaka, « Aménagements intérieurs des habitations et activités domestiques en Crète et à Thera à l'âge du bronze » (thèse de Doctorat, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 1984), 416. Sandra Prevost-Dermakar, « Les Fours et les foyers domestiques en Égée au Néolithique et à l’âge du Bronze » (mémoire de Maîtrise, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 1993). Maria C. Shaw, “Late Minoan Hearts and Ovens at Kommos, Crete”, in Pascal Darcque, René Treuil (dir.), L’Habitat égéen préhistorique. Actes de la Table Ronde internationale organisée par le Centre de la Recherche Scientifique, l'Université de Paris 1 et l’École française d'Athènes (Athènes, 23-25 juin 1987), (Athènes : École française d’Athènes ; Paris : De Boccard, 1990), 231-254.
- 25. Richard P. Evershed et al., “Fuel for Thought? Beeswax in Lamps and Conical Cups from Late Minoan Crete”, Antiquity, vol.71, n°274, 1997. Birgitta P. Hallager, “Some Light in LMIII Hand Lamps”, 10th International Cretological Congress, Khania, 1-8 octobre 2006 (Khania, Φιλολογικός Σύλλογος "Ο Χρυσόστομος", 2011), 71-80. Joseph A. MacGillivray, Knossos: Pottery Groups of the Old Palace Period (London: British School at Athens, 1998), 153. Liliana Mercando, « Lampade, lucerne, braccieri di Festos », Annuario della Scuola archeologica di Atene e delle missioni italiene in Oriente, vol. 52-53, nouvelle série 36-37, 1978. Poursat, Fouilles exécutées à Malia, 268 (cf. note 20). Jeremy Rutter, “What Happened to the Lights? Changes in the Usage of Ceramic Lamps at Neopalatial and Early Postpalatial Kommos”, in Giampaolo Graziado et al. (eds.), Φιλική Συναυλία. Studies in Mediterranean Archaeology for Mario Benzi, (Oxford: Archaeopress, 2013), 31-38. Peter Warren, Minoan Stone Vases (Cambridge: University press, 1969), 280.
- 26. Laurent Chrzanovski, De Prométhée à la Fée Électricité. Pour une sociologie de l’éclairage à travers les âges, les croyances et les continents (Cluj : Académie Roumaine, Centre d'Études Transylvaines ; Cluj-Napoca : Argonaut, 2013), 327.
- 27. Ünsal Yalçin, Cemal Pulak, Rainer Slotta, Das Schiff von Uluburun: Welthandel vor 3000 Jahren: Katalog der Ausstellung des Deutschen Bergbau-Museums Bochum vom 15. Juli 2005 bis 16. Juli 2006 (Bochum : Deutsches Bergbau-Museums, 2005), 332.
- 28. Jan Driessen (communication personnelle orale, août 2015), que je remercie tout particulièrement.
- 29. José L. Melena, « La Produccion de plantas aromaticas en Cnoso », Estudios Clasicos, 78, 1975. José L. Melena, “Olive Oil and Other Sorts of Oil in the Mycenaean Tablets”, Minos: Revista de filologia egea, 18/1-2, 1983. Françoise Rougemont, “Oil at Nuzi and in the Linear B Records. A First Step Towards a Comparative Study”, in Manfried Dietrich, Oswald Loretz (dir.), Ugarit-Forschungen. Interationales Jahrbuch für die Altertumskunde Syrien-Palästinas (Münster : Ugarit Verlag, 2011), 345-410.
- 30. Une nouvelle mission d’étude porte cet effectif à 184 lampes, dont 169 en argile et 15 en pierre. Cette information n’a pas été prise en compte dans l’analyse spatiale car elle ne semble pas modifier les proportions représentées par chaque groupe.
- 31. Poursat, Fouilles exécutées à Malia, 121-123 (cf. note 20).
- 32. Warren, Minoan Stone Vases, 49-60 (cf. note 25).
- 33. Roxane Dubois, « Le Quartier Mu (Malia, Crète). Étude fonctionnelle d’un important complexe archéologique du Minoen Moyen IIB » (mémoire de Maîtrise, Université catholique de Louvain, 2017).
- 34. Poursat, Fouilles exécutées à Malia, 124 (cf. note 20).
- 35. Id.
- 36. Pierre Demargne, Fouilles exécutées à Mallia : exploration des nécropoles, 1921-1933 (Paris : Libr. orientaliste P. Geuthner, 1945), 71.
- 37. Poursat, Fouilles exécutées à Malia, 124 (cf. note 20).
- 38. Id.
- 39. Jeffrey Soles, Kostis Davaras (eds.), Mochlos IC: Period III. Neopalatial Settlement on the Coast: The Artisans’ Quarter and the Farmhouse at Chalinomouri. The Small Finds (Philadelphia: INSTAP Academic Press, 2004) ; Photographie tirée d’Élise Morero, « Artisanat lapidaire en Crète minoenne. Les techniques de fabrication des vases en pierre » (thèse de Doctorat, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2009), 22. Élise Morero, Méthodes d’analyse des techniques lapidaires. Les vases de pierre en Crète à l’âge du Bronze (IIIè-IIè millénaire av. J.-C.) (Paris : Publications de la Sorbonne, 2016), 311.
- 40. Harriet Blitzer, “Olive Cultivation and Oil Production in Minoan Crete”, in Marie-Claire Amouretti, Jean-Pierre Brun (dir.), La production de vin et d’huile en Méditerranée. Actes du symposium international organisé par le centre Camille Jullian (Université de Provençe – C.N.R.S.) et le Centre archéologique du Var (Aix-en-Provençe et Toulon, 20 -22 Novembre 1991) (Paris : De Boccard, 1993), 55-64. Sytze Bottema, Anaya Sarpaki, “Environmental Change in Crete: a 9000-Year Record of the Holocene Vegetation History and the Effect of the Santorini Eruption”, The Holocene, vol. 13, n°5, 2003.
- 41. Katerina Trantalidou, “Animals and Human Diet in the Prehistoric Aegean”, in David A. Hardy (eds.), Thera and the Aegean World III, volume two, earth sciences. Proceedings of the third international congress, Santorini, Greece, 3-9 September 1989 (London: The Thera Foundation, 1990), 392-403.
- 42. Marie-Louise Nosch, « The Textile Logograms in the Linear B Tablets: Les idéogrammes archéologiques des textiles », in Pierre Carlier et al. (dir.), Études mycéniennes 2010 : actes du XIIIe Colloque international sur les textes égéens, Sèvres, Paris, Nanterre, 20-23 septembre 2010 (Pise : F. Serra, 2012), 305-346. Françoise Rougemont, “Flax and Linen Textiles in the Mycenaean Economy”, in Carole Gillis, Marie-Louise Nosch (eds.), Ancient textiles: production, craft and society: Proceedings of the first International conference on ancient textiles, held at Lund, Sweden, and Copenhagen, Denmark, on March 19-23, 2003 (Oxford: Oxbow books, 2008), 46-49.
- 43. Dorina Moullou et al., “Lighting in Antiquity”, Balkan Light 2012, 3-5 October 2012, (Belgrade: s.m., 2012), 237-244.
- 44. Evershed et al., “Fuel for Thought?” (cf. note 25).
- 45. Les billes polystyrènes, dont l’utilité a été prouvée par plusieurs analyses fonctionnelles de mobilier en céramique, ont la particularité d’adopter un comportement physique similaire à celui de l’eau. Pour le protocole utilisé, cf. Cydrisse Cateloy, “Trade and Capacity Studies in the Eastern Mediterranean: the First Levantine Trade Amphorae“, in Bernard Knapp, Stella Demesticha (eds.), Mediterranean Connections: Maritime Transport Containers and Seaborne Trade in the Bronze and Early Iron Ages (New York: Routledge, 2017), 39-55.
- 46. Dans cette expérience, la lampe II n’a pas été utilisée car deux réservoirs de profondeurs différentes suffisaient à mesurer l’importance du paramètre représenté par la capacité (I = profonde ; III = peu profonde).
- 47. Bastien Rueff, “Characterizing Lighting Ambiances through the Study of Lamps in Kommos City (Crete) during the Bronze Age (3200 – 1100 B.C.)”, in Laurent Chrzanovski (eds.), Vth ILA Congress, held at Sibiu (Romania), September 2015 (forthcoming).
- 48. Marie-Claire Amouretti, Le Pain et l’huile dans la Grèce antique : de l’araire au moulin (Paris : Les Belles Lettres, 1986), 190.
- 49. Bruno Desachy, « Explographe 1.0. Application de traitement graphique de tableaux de données sous LibreOffice Calc. Mode d’emploi. Document provisoire », Url : https://abp.hypotheses.org/le-programme-bassin-parisien/les-projets/les… (consulté le 30/03/2018).
- 50. Poursat, Fouilles exécutées à Malia, 268 (cf. note 20).
- 51. Poursat, Guide de Malia au temps des premiers palais, 37 (cf. note 15).
- 52. Ibid., 39. Poursat, Le Quartier Mu, 69 (cf. note 17).
- 53. Id.
- 54. Romain Prévalet, « La Décoration des pièces d’orfèvrerie-bijouterie en Méditerranée orientale à l’âge du Bronze : techniques, productions, transmissions » (thèse de Doctorat, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2013).
- 55. Olivier Untracht, « L’Orfèvre indien », in Laurence Mattet (dir.), Inde : Bijoux en or des collections du musée Barbier-Mueller (Paris : Somogy éditions d’art, 2004), 62-73.
- 56. Poursat, Guide de Malia au temps des premiers palais, 48 (cf. note 15).
- 57. Dubois, « Le Quartier Mu (Malia, Crète) », 108 (cf. note 33).
- 58. Clairy Palyvou, “Outdoor Space in Minoan Architecture: ‘Community and Privacy’”, in Gerald Cadoga, Eleni Hatzaki, Adonis Vasilakis (eds.), Knossos: Palace, City, State. Proceedings of the conference in Herakleion organized by the British school at Athens Studies and the 3rd Ephoreia of prehistoric and classical antiquities of Herakleion, in November 2000, for the centenary of Sir Arthur Evans’ excavations at Knossos (London: British School at Athens studies, 2004), 207-217.
- 59. Serge Chermayeff, Christopher Alexander, Community and Privacy: toward a New Architecture of Humanism (Hardmondsworth, Ringwood: Penguin Books, 1966), 255.
- 60. Poursat, Le Quartier Mu, 198 (cf. note 17).
- 61. Poursat, Vie quotidienne et techniques au minoen moyen II, (cf. note 18).
- 62. Une lampe basse (80A80) et deux lampadaires (80A107 ; 80A103-106) sont publiés (respectivement n°A101, A143, A163 dans Poursat, Vie quotidienne et techniques au minoen moyen II, 216-218 (cf. note 18) mais, après examen visuel, nous proposons de reconnaître un autre lampadaire (80A107_bis) et une autre lampe basse (80A107_ter).
- 63. Don Evely, “Minoan Craftsmen: Problems of Recognition and Definition”, in Elizabeth Bayard French, Kenneth Wardle (eds.), Problems on Greek Prehistory, Papers presented at the Centenary Conference of the British School of Archaeology at Athens, Manchester, April 1986, (Bristol: Bristol Classical Press, 1988), 397-415.
Amouretti Marie-Claire, Le Pain et l’huile dans la Grèce antique : de l’araire au moulin (Paris : Les Belles Lettres, 1986).
Blitzer Harriet, « Olive cultivation and oil production in minoan Crete », in Marie-Claire Amouretti, Jean-Pierre Brun (dir.), La Production de vin et d’huile en Méditerranée. Actes du symposium international organisé par le centre Camille Jullian (Université de Provence –C.N.R.S.) et le Centre archéologique du Var (Aix-en-Provence et Toulon, 20 -22 novembre 1991) (Paris : De Boccard, 1993), 55-64.
Bottema Sytze, Sarpaki Anaya, “Environmental Change in Crete: a 9000-Year Record of the Holocene Vegetation History and the Effect of the Santorini Eruption”, The Holocene, vol. 13, n°5, 2003, 733-749.
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